Informations - renseignements

Dojo Zen de La Ciotat
CENTRE BOUDDHISTE
658 avenue Emile Ripert
13600 LA CIOTAT
FRANCE

Pour tout renseignement, contacter Guy par messagerie électronique à : dragondudharma@free.fr

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LE CHEMIN SANS CHEMIN

Les oiseaux ne suivent aucune piste, ne laissent aucune trace. Pourtant, ils savent où ils vont...

Le dojo zen de La Ciotat (centre bouddhiste) est positionné au bord de la Méditerranée, non loin du massif sacré de la Sainte-Baume, dans le triangle Aix-Marseille-Toulon.

Il est à proximité immédiate des villes de Ceyreste, Aubagne, Roquevaire, Bandol, Saint-Cyr les Lecques, Cassis...

Le dojo participe à un renouveau du Zen.

CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT - LA SAINTE BAUME - ECOLE DE MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE
E C O L E D E M E D I T A T I O N

DECOUVERTE DE LA MEDITATION

L'amour ne périt jamais.

L'amour ne périt jamais.
CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT - LA SAINTE BAUME - ECOLE DE MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE
COURS DE MEDITATION POUR DEBUTANTS
LE LUNDI SOIR A 19H25 (au dojo)
LE VENDREDII SOIR A 19H25 (dans la Nature, prévoir un pique-nique)
chacun est bienvenu - merci d'être ponctuel

A PARTICIPATION DE SEPTEMBRE, LA PARTICIPATION AUX FRAIS EST DE 20 EUROS PAR MOIS

Renseignements : dragondudharma@free.fr

DECOUVERTE DE LA MEDITATION

Nous vous proposons de découvrir la méditation (assise silencieuse) le LUNDI 19H25 au dojo de LA CIOTAT, ainsi que le VENDREDI à 19H25 précises (méditation dans la Nature selon le cas, prévoir un pique-nique).

Ceux qui le souhaitent pourront rester après la méditation du lundi, pour se familiariser avec des pratiques d'harmonisation énergétique.

Pour les journées zazen dans la nature (retraites d'un ou deux jours, généralement en forêt de la Sainte-Baume) le programme sera affiché au dojo, ou bien accessible sur demande par messagerie électronique : dragondudharma@free.fr.

Nous vous tiendrons informé(e)s des dates prévues.

Accueil - Enseignement et pratique du Zen

Le présent site constitue à l'origine un lien convivial, fait d'émotions, de tendresse et d'humour, entre des personnes en affinité d'âme et de sensibilité, partageant une pratique très ancienne mais toujours actuelle.

Une pratique de (ré)création de sa vie.

Vous y êtes très bienvenu(e) si vous êtes intéressé(e) par une approche un peu différente du Zen, jaillie spontanément sur les berges de la Méditerranée, avec souplesse, naturel et ouverture du coeur.



Pour une découverte de la méditation, vous pouvez prendre contact avec l'un des moines chargés des enseignements le LUNDI SOIR A 19H25.



Le Dojo ZEN de La Ciotat est établi au CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT qui accueille également la pratique du Bouddhisme Tibétain et des cours de Yoga.



Les enseignements Tibétains sont donnés par le vénérable Mogchok Rimpoché.



Les Cours de Yoga sont dispensés par Yvanna, professeur de Yoga diplômé.



Dans un esprit d'ouverture et d'échanges permanents, toutes les pratiques sincères sont les bienvenues au Centre Bouddhiste de La Ciotat.





Lorsque l'esprit ne repose sur rien, le véritable esprit apparaît...


REVIVRE LA MAGIE D'EXISTER...

Le dojo Zen de La Ciotat vous accueille dans un cadre reposant baigné de verdure.

La pratique proposée, convenant à chacun, ouvre à un véritable apaisement et à une redécouverte de soi.

Ainsi ressourcé, on peut aborder le quotidien avec une énergie et une sérénité nouvelles.

UNE SOURCE DE CALME DANS L'AGITATION DU MONDE...

Le zen permet d'être totalement présent à l'instant.

Il s'agit d'une expérience profonde, à travers le corps.

C'est "devenir intime avec soi-même".

Notre mental est pacifié.

On se situe dans l'accueil de la vie.

Notre relation avec les autres devient plus facile.

La vie devient simple et joyeuse.

C'est la forme adulte de notre vie, le chemin de la vraie liberté, du bonheur véritable.



L'enseignement est donné par Ho Ryu, Moine Zen de la lignée Soto de Taisen Deshimaru Roshi

L'enseignement est donné par Ho Ryu, Moine Zen de la lignée Soto de Taisen Deshimaru Roshi
Guy Ho Ryu, pratiquant le zen depuis 1988, ordonné en 1995 au Temple Zen de la Gendronnière par Roland Yuno Rech, ici à l'Université Bouddhiste de Saïgon

Jouis de l'instant présent !

Notre vie est éphémère,
Pareille au reflet de la lune
Dans la goutte d'eau
Tombant du bec d'un héron.

AVERTISSEMENT - DECOUVERTE DU ZEN

Ce site est celui du Centre Bouddhiste de La Ciotat-la Sainte Baume.







Ce lieu héberge principalement la pratique de la méditation zen, des enseignements bouddhiste et accueille d'autres activités de même esprit visant à l'ouverture des consciences (yoga, par exemple, avec un professeur diplômé).







Les enseignements du Bouddhisme Tibétain sont donnée par le vénérable lama Mogchok Rimpoché.







Mogchok Rimpoché est resté dans les prisons chinoises de 2 ans à 20 ans.


Son père était général de l'armée tibétaine et faisait partie de l'escorte du Dalaï Lama lors de son exil historique vers les Indes. Sa mère (l'épouse du général) a immédiatement été emprisonnée et est rapidement morte en prison, laissant seul son enfant dans les geôles. Ayant subi maintes tortures dont il ne parle jamais, il s'est finalement évadé à l'âge de vingt ans et a rejoint la communauté Tibétaine en exil. Il a repris ses études à Dharamsalla, et enseigne maintenant le Bouddhisme Tibétain en France.







Il dispense des enseignements au Centre bouddhiste de La Ciotat, où il est bienvenu.







Concernant la pratique de la méditation zen (zazen), il convient d'indiquer que celle-ci se situe librement et délibérément en dehors de toute obédience (Soto ou Rinzaï).







En effet, le zen est un bon outil.







Mais le "décorum" qui l'entoure encore en Occident peut rebuter nombre de personnes, que cette pratique pourrait aider mais qui ne sont pas japonais de culture et peuvent même se dire "effrayées" par les rites de la Tradition.







Il en est aussi (même parmi les moines confirmés) qui peuvent intimement et profondément vouloir vivre la merveilleuse pratique du zazen, sans pour autant souhaiter psalmodier interminablement le "shobogenzo" en Chinois ancien, ou se questionnent sur le sens de se raser le crâne, sur une sur-accumulation subite de règles à géométrie variable, ou autres incohérences...







Pour leur permettre de découvrir malgré tout le zen, en dehors de structures qui ont leur raison d'être mais qui, se risquant quelquefois à privilégier le Formalisme au détriment de l'Essence, peuvent ne pas convenir à tout le monde, nous mettons à la disposition des personnes intéressées, une école de méditation.







Le vêtement "stratifié" du moine zen atteste incontournablement de l'extrême ADAPTABILITE du zen.



Nous souhaitons actualiser cette souplesse.







Cet espace de découverte se situe donc dans l'accueil d'une Essence éternellement libre.







Il est comme le vent insaisissable et celà pourra bien évidemment gêner ou choquer certains qui ont le besoin d'une certaine orthodoxie, de règles sécurisantes, de rituels ou de se reconnaître dans des dogmes.







Mais cet espace EST.







Il n'y a aucun besoin d'opposer les saisons.







Il n'y a dans notre Lieu de pratique AUCUNE OBLIGATION.







Chacun peut y venir librement, découvrir la pratique de la méditation zen dans sa substance épurée, puis continuer la pratique au sein de structures établies (AZI, ABZE...) ou simplement passer, choisir de pratiquer seul dans sa vie quotidienne pour se "recentrer" une fois les bases bien acquises, venir tous les lundi au Dojo pour approfondir sa pratique en groupe, ou bien participer de temps en temps à nos journées "zen-nature" à la Sainte-Baume au cours desquelles nous méditons et promenons au coeur de la Nature dans une ambiance amicale.



Chacun y est libre de ses conduites alimentaires, de ses comportements intimes et de tous ses choix.







Il n'y a aucun dogme.







Aucun Maître.







Seulement des amis.







Nous sommes de plus très sensibles à l'idée que, quel que soit le véhicule emprunté, chaque religion, chaque philosophie même originale, chaque sensibilité même novatrice sont hautement respectables et qu'il faudra bien qu'un moment soit où ce qui nous rassemble sera plus fort que ce qui nous sépare, un moment où chacun sur Terre réalisera que tous ces doigts de couleurs différentes pointent le même Soleil.







Il n'y a donc pas "d'uniforme" en "prêt à penser". Chacun est le bienvenu avec ses différences, ses richesses.







Notre Centre "Bouddhiste" est ainsi largement ouvert à toutes les Traditions et à toutes les sensibilités Chrétiennes, soufies, définitivement athées ou autres.







Le seul mot de passe incontournable est : sincérité.







Ce Lieu de partage se veut aussi très humblement un LIEU D'ECOUTE où toute personne en difficulté ponctuelle peut venir et repartir librement sans aucune contrainte ni aucune contrepartie, pour rechercher un recentrage ou simplement essayer de comprendre ce qui est cause de souffrance dans sa vie.







Mais de même qu'il n'est aucune ombre sans lumière, il n'est aucune souffrance sans potentiel de joie.











LOCATION DE LA SALLE

La salle située au fond du parc est parfois prêtée pour d'autres activités (conférences, présentations, yoga, formation aux soins esséniens ou lecture d'auras, pratiques diverses, méditations, stages, etc.).



Cette mise à disposition est absolument gratuite.



Toutefois, un chèque de caution peut être requis lors de la réservation.



Il sera restitué au formateur le matin du stage dès que celui-ci se présentera sur le lieu de f
ormation.


Cette précaution a été mise en place l'expérience aidant, afin de se préserver de comportements "cavaliers" constatés par le passé, des formateurs ayant pu prendre appui sur la gratuité de la salle pour changer le lieu de leur activité au dernier moment et sans avis préalable, ce qui n'est pas respectueux et ne se produit pas ou moins sur des lieux payants.



Afin de garantir le respect des propriétaires, des stagiaires et des autres utilisateurs, le "chèque de caution" a donc été institué.



Le rangement de la salle et la propreté des lieux sont naturellement à la charge des utilisateurs.

Enseignements permanents (kusen)

Nous sommes, à notre insu, déterminés par des structures mentales, à telle enseigne que nous ne pouvons même plus percevoir cette rigidité, ces principes, ces constructions qui ne nous appartiennent pas, que nous avons héritées. Nous pouvons nous y identifier jusqu'à ne plus être vivants, à l'écoute, dans l'accueil et il faut bien souvent un "choc de la vie" pour nous libérer de nous-même, pour ouvrir notre coeur et laisser de nouveau le vent circuler dans notre âme. Bien souvent, il faut l'humilité de le reconnaître, même la pratique du zen ne suffit pas à remettre en question ces mémoires et ces fonctionnement, si profondément ancrés, ces énergies mentales et émotionnelles bloquées, engrangées dans le corps. Mais la Vie est là : notre meilleur enseignant, qui ne nous épargne ni bouleversements ni souffrances, afin de nous rendre plus vastes et davantage aptes au bonheur...
voir ci-dessous, dans "enseignements permanents - archives des kusen".

SUR LE SAMSARA...

On entend assez fréquemment évoquer l'urgente nécessité de se libérer du Samsara, le monde de l'illusion, pour obtenir enfin le soulagement de nos souffrances.

Comme si nos efforts devaient porter sur fuir ce monde terrestre.

La "vraie vie" serait donc ailleurs, dans un ailleurs-meilleur, et nous serions contraints de revenir errer dans le "Samsara" sous le poids de nos fautes et de nos imperfections.

Coupables et tremblants.


Si l'on y regarde de plus près, cette conception part du postulat que la Divinité - quel que soit le nom qu'on lui donne - serait ailleurs, et qu'il y aurait donc un chemin à faire.

Nous serions donc séparés.

Ce sentiment de séparation crée d'emblée un gouffre.

Et un besoin de le combler.

Dans cette frénésie toujours inassouvie, sur un chemin d'alternance entre une souffrance hurlante et d'éphémères bonheurs, l'autre se fait objet dans des relations de manque.

Nous avons tant et tant pratiqué ce point de vue qu'il nous paraît incontournable : Dieu est ailleurs.

Il nous faudrait "renoncer" au monde pour le rejoindre.

On se met en exil.

On adopte des conduites "pures". Des attitudes d'évitement.


Mais ce déni de la vie ressemble à une négation de soi.


Pour les points de vue "tantriques", où l'acte d'amour se fait chemin vers Dieu, la divinité serait omniprésente, donc en soi et en l'autre.

Il s'agit d'un jeu de miroirs quantique.

Où tout est occasion d'évolution. Prise de conscience fluide.

Où rien n'est à rejeter.

L'illusion n'est pas dans ce monde, qui est réel (il ne suffit que de recevoir une giffle pour en prendre conscience), mais dans le regard que nous portons sur ce monde.

"S'il apparaît l'épaisseur d'un cheveu entre toi et la réalité, s'ouvrent les portes de l'enfer"...

De l'enfer intérieur.

Le sacré est partout. Le chemin est sous nos pieds. Mieux, nous sommes le chemin.

La "libération", alors, ne serait plus dans une fuite, mais dans une conversion du regard.

Au-delà de la dualité.

Des relations, alors, peuvent s'établir, où l'on n'est plus objet mais sujet.

Où le lien à l'autre, alors se fait échange, partage, de divinité à divinité.

Dans la joie.

Et avec un grand éclat de rire.


Ne fuyez pas ce monde par frilosité. Ne vous privez pas de votre expérience terrester, qui est inestimable.

La conscience divine y est à l'oeuvre jusque dans l'air que vous respirez, dans le prana.

L'amour humain n'est pas différent de l'amour divin.

Il ne suffit que d'accueillir ce qui est.

Et de s'émerveiller.

Devant ce Paradis, qui n'est pas un lieu, mais un état d'être.










LE DOIGT ET LA LUNE

Lorsque le Sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.

Lorsque le Sage explique que son doigt n'a aucune importance et que c'est la lune qui est intéressante, l'imbécile écoute le Sage et trouve qu'il parle vraiment bien.

Lorsque le Sage exige de l'imbécile qu'il regarde cette "putain de lune", l'imbécile a peur et baisse la tête.

(Tradition Zen revue par Weber)

AFFICHAGE DES ARTICLES

Pour afficher les textes et articles, cliquer sur une date dans la liste des "enseignements permanents - archives des kusen" ci-dessous. Le kusen choisi s'affichera au-dessous.

ENSEIGNEMENTS PERMANENTS (archives des kusen et articles divers)

lundi 13 août 2012

KUSEn du 13 août 2012 - L'obéissance à des momies mène-t-elle à la Libération?...

Kusen du 13 août 2012 - Le Bouddha disait en préambule de son enseignement qu'il ne fallait rien en prendre pour argent comptant, ne rien retenir de ce qu'il disait sans l'avoir au préalable confronté au fil de notre discernement, de notre propre ressenti. On est loin du commandement péremptoire de devoir suivre aveuglément tel ou tel maître, qui a bien trop cours actuellement dans certains milieux dits « spirituels ». Il est vrai qu'en évitant de s'engager fortement, en restant « tiède », on évite aussi de se confronter à nos propres limites et donc d'évoluer. C'est ainsi que la « liberté » ou plutôt « l'indépendance » sert parfois de prétexte à un certain confort de l'ego. Mais toutefois, comme je le dis souvent, c'est notre posture qui nous enseigne. Egalement, il n'y a pas de différence entre le dojo et la vie quotidienne : notre vie quotidienne est en réalité notre meilleur enseignant. Comprendre intimement cela, c'est éviter de tomber dans des « pièges » auxquels les occidentaux, dont l'aspiration est sincère mais le discernement trop peu aiguisé, peuvent tomber aisément. Même si ces « pièges » sont aussi notre expérience et peuvent à leur façon porter fruit. En évitant de s'engager vraiment dans une pratique, en papillonnant, ou bien en pratiquant seul dans son coin, on évite aussi une saine remise en question. Parfois, lors de la cérémonie, on chante « gyateï, gyateï », ensemble, ensemble... La voie est aussi une démarche de compassion, une démarche fraternelle. Sans une dimension d'amour, aucune voie n'est authentique. Le Bouddha attirait notre attention sur les pièges du « spitituellement correct ». Ce qui est bon pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Si j'ai été un samuraï féroce, je suis peut être venu ici apprendre le détachement et le pardon. Si tu as été une victime, peut-être es-tu venu apprendre que l'amour n'est pas faiblesse, venu apprendre la légitimité de te défendre, à être fort. Equilibré. Le même enseignement en « prêt à porter » ne saurait convenir à tous. Il faut du discernement. Le libre-arbitre, la sensibilité de chacun doit être respectée, d'autant que la spiritualité touche à ce qu'il y a de plus intime en chacun. Pourtant, certaines approches sont plus aptes à « endormir » les « disciples » qu'à les conduire à l'Eveil. Ces approches fondées sur la confusion sont particulièrement efficaces sur des personnes égarées par leur propre souffrance intérieure, par leurs questionnements en l'absence de repère clairs. Il s'agit généralement de systèmes compliqués, tissés d'autorité, de dogmes, de conceptions arbitraires, de principes, de dualité. On parle parfois de « secte » (qui vient de sectare, couper, se couper de) en ce sens que de tels systèmes aboutissent à créer une différence. Une différence entre soi et les autres, entre les « disciples » et les autres, le « monde profane ». C'est de la dualité, c'est une sorte de matérialisme spirituel. Les gens qui suivent ce chemin se dirigent vers une dépendance, non pas vers la libération de l'éveil. Tout enseignant spirituel devrait proposer un chemin qui conduise à l'autonomie. A des prises de conscience. Non pas à un enfermement. Restez vigilants. Lorsque l'on enferme un « maître » dans une image idéalisée, on ne rend service à personne : ni à nous-même, ni à lui. Un enseignant authentique devrait rester vigilant, ne pas permettre de telles conduites, de tels comportements d'adulation. C'est complètement pervers. C'est un délire de l'ego. Ca relève non pas de l'Eveil, mais des jeux de pouvoir. Ces petits jeux peuvent s'insinuer partout, même dans le zen. Une remise en question de l'un par l'autre est nécessaire. Vital. C'est la base de tout rapport humain sain. Ce n'est pas rendre service à quelqu'un que de l'entretenir dans ses illusions. C'est créer des entraves, générer de la souffrance, des fantasmes. C'est entretenir mutuellement des névroses, aspirer en l'autre un semblant d'amour comme un vampire fardé. Il ne s'agit pas d'idéaliser quelqu'un, il s'agit de devenir Soi. De retrouver notre visage originel, original. Non conditionné. Authentique. Il s'agit d'être présent au monde, d'être présent au corps, d'être présent au moment présent. Il s'agit d'être libre et fluide. D'être en harmonie avec le monde, en coïncidence avec la réalité telle qu'elle est. On ne peut pas trouver ça là où l'air ne rentre pas. Souvent, les gens qui sont enfermés dans de tels systèmes dualistes non aérés souffrent d'absence à leur corps. Ils planent. Il y a confusion entre « détachement" et peur de vivre ses émotions. On s'économise. Pour tout ce qui n'est pas adulation ou respect des préceptes, on devient tièdes, frileux. Pour le reste on peut devenir fanatique. Ce n'est pas ce que la Vie nous demande. Votre visage originel, votre nature propre fondamentale, n'a besoin d'aucun rituel, d'aucune modification. Tout est là, en nous-même. Infiniment et éternellement parfait. Coïncider avec notre vrai visage. En revenant au corps et au moment présent, vous pouvez le sentir, le toucher. Sans rien attendre, sans rien rechercher. Sans vous mettre en exil. Simplement s'asseoir. Etre vivant. Cette libération ne peut naître d'aucune servitude, d'aucune attente extérieure, elle ne peut pas naître si vous tentez de correspondre à une image, de ressembler à, de singer. Elle ne peut pas naître d'une discipline, c'est à dire d'une soumission. Elle ne peut que jaillir de la posture juste, d'un alignement. Dans l'instantanéité créative et vivante. Libre comme le vent. Une telle authenticité ne peut s'accommoder d'un comportement puéril de séduction spirituelle. On ne parle pas de « maître », on parle d'amis sur la voie, qui s'accompagnent de vie en vie, sans que l'un ne signale sa supériorité à l'autre par des marques distinctives, des vêtements différents, etc. On ne parle pas de vampirisme, d'un vampire suivi par des morts-vivants ou vice-versa : on parle d'amour vrai, inconditionnel. De vigilance du vivant. Dès que ceux qui empruntent une voie n'assument pas ce rôle de vigilance, de remise en question mutuelle, il y a dérapage. Et macération. Aucun enseignant spirituel authentique ne s'offusquera d'être remis en question. Ce rapport là est sain. Seul un despote spirituel s'offusquera d'entendre un doute et pratiquera « l'excommunication » immédiate des hérétiques de peur d'être contesté, privé de sa nourriture, de reconnaissance, d'obéissance aveugle. Un enseignant authentique ne peut pas exiger une obéissance aveugle : il vous rendra confiant, au contraire, « que vous pourrez faire de plus grandes choses que lui ». Confiant en la vie. Comme je le disais l'autre fois, il faut cesser de vivre dans la peur. Cesser d'enfermer l'autre et de se laisser enfermer. La peur est le contraire de l'amour. Il faut oser être vrai. Lorsque la peur vous motive, vous devenez un vampire, vous n'êtes plus créatif. Si vous vous nourrissez des autres, vous êtes un vampire. Vous participez à un film d'effroi, peuplé de momies sectaires. Le fait d'être une secte n'a rien à voir avec la taille de votre groupe : c'est un état d'esprit. Même l'administration peut être une secte. Il faut qu'il y ait réciprocité, discernement, vigilance constante, pour que le vivant puisse s'installer, l'air circuler, pour être fluide. Je vous en prie, soyez de véritables êtres humains. Respirez. Revenez à la posture, ne soyez pas en exil, en recherche, ne soyez pas absent au corps. Il n'y a que deux temps : la présent et l'absent. Revenez. N'attendez rien. La voie de la non-peur, la voie de la vrai liberté, est comme le chemin des oiseaux : ils ne suivent aucune piste, ne laissent aucune trace. Pourtant ils savent où ils vont. Respirez. Ni saisir ni rejeter quoi que ce soit. Au-delà de la dualité. Au-delà. Ensemble. Comme la montagne qui laisse passer les nuages : elle n'est pas emportée, elle n'est pas affectée. Elle est.