Informations - renseignements

Dojo Zen de La Ciotat
CENTRE BOUDDHISTE
658 avenue Emile Ripert
13600 LA CIOTAT
FRANCE

Pour tout renseignement, contacter Guy par messagerie électronique à : dragondudharma@free.fr

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LE CHEMIN SANS CHEMIN

Les oiseaux ne suivent aucune piste, ne laissent aucune trace. Pourtant, ils savent où ils vont...

Le dojo zen de La Ciotat (centre bouddhiste) est positionné au bord de la Méditerranée, non loin du massif sacré de la Sainte-Baume, dans le triangle Aix-Marseille-Toulon.

Il est à proximité immédiate des villes de Ceyreste, Aubagne, Roquevaire, Bandol, Saint-Cyr les Lecques, Cassis...

Le dojo participe à un renouveau du Zen.

CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT - LA SAINTE BAUME - ECOLE DE MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE
E C O L E D E M E D I T A T I O N

DECOUVERTE DE LA MEDITATION

L'amour ne périt jamais.

L'amour ne périt jamais.
CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT - LA SAINTE BAUME - ECOLE DE MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE
COURS DE MEDITATION POUR DEBUTANTS
LE LUNDI SOIR A 19H25 (au dojo)
LE VENDREDII SOIR A 19H25 (dans la Nature, prévoir un pique-nique)
chacun est bienvenu - merci d'être ponctuel

A PARTICIPATION DE SEPTEMBRE, LA PARTICIPATION AUX FRAIS EST DE 20 EUROS PAR MOIS

Renseignements : dragondudharma@free.fr

DECOUVERTE DE LA MEDITATION

Nous vous proposons de découvrir la méditation (assise silencieuse) le LUNDI 19H25 au dojo de LA CIOTAT, ainsi que le VENDREDI à 19H25 précises (méditation dans la Nature selon le cas, prévoir un pique-nique).

Ceux qui le souhaitent pourront rester après la méditation du lundi, pour se familiariser avec des pratiques d'harmonisation énergétique.

Pour les journées zazen dans la nature (retraites d'un ou deux jours, généralement en forêt de la Sainte-Baume) le programme sera affiché au dojo, ou bien accessible sur demande par messagerie électronique : dragondudharma@free.fr.

Nous vous tiendrons informé(e)s des dates prévues.

Accueil - Enseignement et pratique du Zen

Le présent site constitue à l'origine un lien convivial, fait d'émotions, de tendresse et d'humour, entre des personnes en affinité d'âme et de sensibilité, partageant une pratique très ancienne mais toujours actuelle.

Une pratique de (ré)création de sa vie.

Vous y êtes très bienvenu(e) si vous êtes intéressé(e) par une approche un peu différente du Zen, jaillie spontanément sur les berges de la Méditerranée, avec souplesse, naturel et ouverture du coeur.



Pour une découverte de la méditation, vous pouvez prendre contact avec l'un des moines chargés des enseignements le LUNDI SOIR A 19H25.



Le Dojo ZEN de La Ciotat est établi au CENTRE BOUDDHISTE DE LA CIOTAT qui accueille également la pratique du Bouddhisme Tibétain et des cours de Yoga.



Les enseignements Tibétains sont donnés par le vénérable Mogchok Rimpoché.



Les Cours de Yoga sont dispensés par Yvanna, professeur de Yoga diplômé.



Dans un esprit d'ouverture et d'échanges permanents, toutes les pratiques sincères sont les bienvenues au Centre Bouddhiste de La Ciotat.





Lorsque l'esprit ne repose sur rien, le véritable esprit apparaît...


REVIVRE LA MAGIE D'EXISTER...

Le dojo Zen de La Ciotat vous accueille dans un cadre reposant baigné de verdure.

La pratique proposée, convenant à chacun, ouvre à un véritable apaisement et à une redécouverte de soi.

Ainsi ressourcé, on peut aborder le quotidien avec une énergie et une sérénité nouvelles.

UNE SOURCE DE CALME DANS L'AGITATION DU MONDE...

Le zen permet d'être totalement présent à l'instant.

Il s'agit d'une expérience profonde, à travers le corps.

C'est "devenir intime avec soi-même".

Notre mental est pacifié.

On se situe dans l'accueil de la vie.

Notre relation avec les autres devient plus facile.

La vie devient simple et joyeuse.

C'est la forme adulte de notre vie, le chemin de la vraie liberté, du bonheur véritable.



L'enseignement est donné par Ho Ryu, Moine Zen de la lignée Soto de Taisen Deshimaru Roshi

L'enseignement est donné par Ho Ryu, Moine Zen de la lignée Soto de Taisen Deshimaru Roshi
Guy Ho Ryu, pratiquant le zen depuis 1988, ordonné en 1995 au Temple Zen de la Gendronnière par Roland Yuno Rech, ici à l'Université Bouddhiste de Saïgon

Jouis de l'instant présent !

Notre vie est éphémère,
Pareille au reflet de la lune
Dans la goutte d'eau
Tombant du bec d'un héron.

AVERTISSEMENT - DECOUVERTE DU ZEN

Ce site est celui du Centre Bouddhiste de La Ciotat-la Sainte Baume.







Ce lieu héberge principalement la pratique de la méditation zen, des enseignements bouddhiste et accueille d'autres activités de même esprit visant à l'ouverture des consciences (yoga, par exemple, avec un professeur diplômé).







Les enseignements du Bouddhisme Tibétain sont donnée par le vénérable lama Mogchok Rimpoché.







Mogchok Rimpoché est resté dans les prisons chinoises de 2 ans à 20 ans.


Son père était général de l'armée tibétaine et faisait partie de l'escorte du Dalaï Lama lors de son exil historique vers les Indes. Sa mère (l'épouse du général) a immédiatement été emprisonnée et est rapidement morte en prison, laissant seul son enfant dans les geôles. Ayant subi maintes tortures dont il ne parle jamais, il s'est finalement évadé à l'âge de vingt ans et a rejoint la communauté Tibétaine en exil. Il a repris ses études à Dharamsalla, et enseigne maintenant le Bouddhisme Tibétain en France.







Il dispense des enseignements au Centre bouddhiste de La Ciotat, où il est bienvenu.







Concernant la pratique de la méditation zen (zazen), il convient d'indiquer que celle-ci se situe librement et délibérément en dehors de toute obédience (Soto ou Rinzaï).







En effet, le zen est un bon outil.







Mais le "décorum" qui l'entoure encore en Occident peut rebuter nombre de personnes, que cette pratique pourrait aider mais qui ne sont pas japonais de culture et peuvent même se dire "effrayées" par les rites de la Tradition.







Il en est aussi (même parmi les moines confirmés) qui peuvent intimement et profondément vouloir vivre la merveilleuse pratique du zazen, sans pour autant souhaiter psalmodier interminablement le "shobogenzo" en Chinois ancien, ou se questionnent sur le sens de se raser le crâne, sur une sur-accumulation subite de règles à géométrie variable, ou autres incohérences...







Pour leur permettre de découvrir malgré tout le zen, en dehors de structures qui ont leur raison d'être mais qui, se risquant quelquefois à privilégier le Formalisme au détriment de l'Essence, peuvent ne pas convenir à tout le monde, nous mettons à la disposition des personnes intéressées, une école de méditation.







Le vêtement "stratifié" du moine zen atteste incontournablement de l'extrême ADAPTABILITE du zen.



Nous souhaitons actualiser cette souplesse.







Cet espace de découverte se situe donc dans l'accueil d'une Essence éternellement libre.







Il est comme le vent insaisissable et celà pourra bien évidemment gêner ou choquer certains qui ont le besoin d'une certaine orthodoxie, de règles sécurisantes, de rituels ou de se reconnaître dans des dogmes.







Mais cet espace EST.







Il n'y a aucun besoin d'opposer les saisons.







Il n'y a dans notre Lieu de pratique AUCUNE OBLIGATION.







Chacun peut y venir librement, découvrir la pratique de la méditation zen dans sa substance épurée, puis continuer la pratique au sein de structures établies (AZI, ABZE...) ou simplement passer, choisir de pratiquer seul dans sa vie quotidienne pour se "recentrer" une fois les bases bien acquises, venir tous les lundi au Dojo pour approfondir sa pratique en groupe, ou bien participer de temps en temps à nos journées "zen-nature" à la Sainte-Baume au cours desquelles nous méditons et promenons au coeur de la Nature dans une ambiance amicale.



Chacun y est libre de ses conduites alimentaires, de ses comportements intimes et de tous ses choix.







Il n'y a aucun dogme.







Aucun Maître.







Seulement des amis.







Nous sommes de plus très sensibles à l'idée que, quel que soit le véhicule emprunté, chaque religion, chaque philosophie même originale, chaque sensibilité même novatrice sont hautement respectables et qu'il faudra bien qu'un moment soit où ce qui nous rassemble sera plus fort que ce qui nous sépare, un moment où chacun sur Terre réalisera que tous ces doigts de couleurs différentes pointent le même Soleil.







Il n'y a donc pas "d'uniforme" en "prêt à penser". Chacun est le bienvenu avec ses différences, ses richesses.







Notre Centre "Bouddhiste" est ainsi largement ouvert à toutes les Traditions et à toutes les sensibilités Chrétiennes, soufies, définitivement athées ou autres.







Le seul mot de passe incontournable est : sincérité.







Ce Lieu de partage se veut aussi très humblement un LIEU D'ECOUTE où toute personne en difficulté ponctuelle peut venir et repartir librement sans aucune contrainte ni aucune contrepartie, pour rechercher un recentrage ou simplement essayer de comprendre ce qui est cause de souffrance dans sa vie.







Mais de même qu'il n'est aucune ombre sans lumière, il n'est aucune souffrance sans potentiel de joie.











LOCATION DE LA SALLE

La salle située au fond du parc est parfois prêtée pour d'autres activités (conférences, présentations, yoga, formation aux soins esséniens ou lecture d'auras, pratiques diverses, méditations, stages, etc.).



Cette mise à disposition est absolument gratuite.



Toutefois, un chèque de caution peut être requis lors de la réservation.



Il sera restitué au formateur le matin du stage dès que celui-ci se présentera sur le lieu de f
ormation.


Cette précaution a été mise en place l'expérience aidant, afin de se préserver de comportements "cavaliers" constatés par le passé, des formateurs ayant pu prendre appui sur la gratuité de la salle pour changer le lieu de leur activité au dernier moment et sans avis préalable, ce qui n'est pas respectueux et ne se produit pas ou moins sur des lieux payants.



Afin de garantir le respect des propriétaires, des stagiaires et des autres utilisateurs, le "chèque de caution" a donc été institué.



Le rangement de la salle et la propreté des lieux sont naturellement à la charge des utilisateurs.

Enseignements permanents (kusen)

Nous sommes, à notre insu, déterminés par des structures mentales, à telle enseigne que nous ne pouvons même plus percevoir cette rigidité, ces principes, ces constructions qui ne nous appartiennent pas, que nous avons héritées. Nous pouvons nous y identifier jusqu'à ne plus être vivants, à l'écoute, dans l'accueil et il faut bien souvent un "choc de la vie" pour nous libérer de nous-même, pour ouvrir notre coeur et laisser de nouveau le vent circuler dans notre âme. Bien souvent, il faut l'humilité de le reconnaître, même la pratique du zen ne suffit pas à remettre en question ces mémoires et ces fonctionnement, si profondément ancrés, ces énergies mentales et émotionnelles bloquées, engrangées dans le corps. Mais la Vie est là : notre meilleur enseignant, qui ne nous épargne ni bouleversements ni souffrances, afin de nous rendre plus vastes et davantage aptes au bonheur...
voir ci-dessous, dans "enseignements permanents - archives des kusen".

SUR LE SAMSARA...

On entend assez fréquemment évoquer l'urgente nécessité de se libérer du Samsara, le monde de l'illusion, pour obtenir enfin le soulagement de nos souffrances.

Comme si nos efforts devaient porter sur fuir ce monde terrestre.

La "vraie vie" serait donc ailleurs, dans un ailleurs-meilleur, et nous serions contraints de revenir errer dans le "Samsara" sous le poids de nos fautes et de nos imperfections.

Coupables et tremblants.


Si l'on y regarde de plus près, cette conception part du postulat que la Divinité - quel que soit le nom qu'on lui donne - serait ailleurs, et qu'il y aurait donc un chemin à faire.

Nous serions donc séparés.

Ce sentiment de séparation crée d'emblée un gouffre.

Et un besoin de le combler.

Dans cette frénésie toujours inassouvie, sur un chemin d'alternance entre une souffrance hurlante et d'éphémères bonheurs, l'autre se fait objet dans des relations de manque.

Nous avons tant et tant pratiqué ce point de vue qu'il nous paraît incontournable : Dieu est ailleurs.

Il nous faudrait "renoncer" au monde pour le rejoindre.

On se met en exil.

On adopte des conduites "pures". Des attitudes d'évitement.


Mais ce déni de la vie ressemble à une négation de soi.


Pour les points de vue "tantriques", où l'acte d'amour se fait chemin vers Dieu, la divinité serait omniprésente, donc en soi et en l'autre.

Il s'agit d'un jeu de miroirs quantique.

Où tout est occasion d'évolution. Prise de conscience fluide.

Où rien n'est à rejeter.

L'illusion n'est pas dans ce monde, qui est réel (il ne suffit que de recevoir une giffle pour en prendre conscience), mais dans le regard que nous portons sur ce monde.

"S'il apparaît l'épaisseur d'un cheveu entre toi et la réalité, s'ouvrent les portes de l'enfer"...

De l'enfer intérieur.

Le sacré est partout. Le chemin est sous nos pieds. Mieux, nous sommes le chemin.

La "libération", alors, ne serait plus dans une fuite, mais dans une conversion du regard.

Au-delà de la dualité.

Des relations, alors, peuvent s'établir, où l'on n'est plus objet mais sujet.

Où le lien à l'autre, alors se fait échange, partage, de divinité à divinité.

Dans la joie.

Et avec un grand éclat de rire.


Ne fuyez pas ce monde par frilosité. Ne vous privez pas de votre expérience terrester, qui est inestimable.

La conscience divine y est à l'oeuvre jusque dans l'air que vous respirez, dans le prana.

L'amour humain n'est pas différent de l'amour divin.

Il ne suffit que d'accueillir ce qui est.

Et de s'émerveiller.

Devant ce Paradis, qui n'est pas un lieu, mais un état d'être.










LE DOIGT ET LA LUNE

Lorsque le Sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.

Lorsque le Sage explique que son doigt n'a aucune importance et que c'est la lune qui est intéressante, l'imbécile écoute le Sage et trouve qu'il parle vraiment bien.

Lorsque le Sage exige de l'imbécile qu'il regarde cette "putain de lune", l'imbécile a peur et baisse la tête.

(Tradition Zen revue par Weber)

AFFICHAGE DES ARTICLES

Pour afficher les textes et articles, cliquer sur une date dans la liste des "enseignements permanents - archives des kusen" ci-dessous. Le kusen choisi s'affichera au-dessous.

ENSEIGNEMENTS PERMANENTS (archives des kusen et articles divers)

samedi 3 janvier 2009

Une mouche dans le lait : qu'est-ce qui est dérangé?...

Pendant zazen, des états parasites peuvent apparaître. La somnolence ou l'agitation mentale. Notre posture traduit alors complètement cet état de l'esprit. Elle s'effondre, ou alors des tensions apparaissent, les pouces se dressent fortement l'un contre l'autre. C'est très intéressant à observer, à étudier, si vos pouces ont un contact très doux, ou si au contraire ce contact mollit ou devient très tendu, conflictuel.

Nous avons dit l'autre jour que notre pratique consiste à laisser couler notre subjectivité, tout en l'observant. La pratique de l'assise désintéressée, le chemin de l'éveil, est au-delà du subjectif et de l'objectif, au-delà des attitudes excessives de se laisser emporter par nos rêveries, par nos illusions, nos constructions, et de nous identifier, d'adhérer à nos productions mentales et émotionnelles. Mais au-delà aussi de cette tentation d'exercer un contrôle excessif, de réprimer ce qui est.

L'ego, cette construction artificielle, superposée, conditionnée, cherche avec constance à toute contrôler.

Si nous voulons contrôler ce qui peut perturber notre esprit, si nous discriminons, si nous refoulons les sentiments, les pensées, nous perdons l'état de liberté et devenons semblables à un arbre sec.

Si, au contraire, nous nous identifions à ce qui surgit, si nous sommes affectés, emportés par le "vol des nuages blancs", par les contenus, par les sécrétions du cerveau, sans observation, le chemin de la vraie liberté est également perdu.

"Ne pas saisir ou rejeter quoi que ce soit!"
Pendant zazen, vos mains ne peuvent rien retenir, rien repousser... rien saisir, rien rejeter.
La pratique, c'est Hishiryo, "le vaste ciel qui n'est pas dérangé par le vol des nuages blancs".

Si un bruit apparaît dans le dojo, intégrez-le à votre pratique. Si quelqu'un entre en retard dans le dojo, intégrez ce phénomène à votre pratique.
Si une colère survient devant ce phénomène, laissez-la s'écouler, observez-la sans vous identifier, sans vous laisser emporter, sans discuter et sans faire de construction. Ne créez pas de dogme, pas de dualité. Il est très important de comprendre cela. C'est une très bonne pratique, de ne pas pouvoir tout contrôler.

Lao Tsu disait :
"Le sens du Tao perdu,
morale et justice apparaîssent".

Ca ne signifie pas que l'harmonie dans le dojo n'est pas importante. Lorsque l'on fait Gassho (saluer les mains jointes), ce n'est pas un geste symbolique, on le vit complètement, notre corps-esprit exprime un profond respect mutuel. Ce n'est pas un rituel. Egalement, quand on fait sanpaï (prosternation front au sol, paumes des mains vers le haut), on cesse de vouloir tout contrôler, on s'en remet au Cosmos, à la Vie, on s'abandonne. C'est une très belle pratique.

Ca ne signifie pas non plus que la Voie soit exempte de détermination. Eka s'est coupé un bras, a renoncé à son bras, pour devenir le disciple de Bodhidharma, pour montrer sa résolution. C'est symbolique. La voie du zen demande une forte détermination.

Nous devons nous efforcer d'arriver à l'heure au dojo, mais si cela n'est pas possible, il est préférable d'arriver en retard et de s'installer sans faire de bruit, que de ne pas venir du tout. Nos obligations sociales ou familiales sont sans culpabilité aucune.

Dans certains dojos, en fait dans la plupart des dojos, lorsque vous êtes en retard, vous n'êtes pas admis à entrer.

Mais nous ne devons pas perdre de vue que, "le sens du Tao perdu, morale et justice apparaîssent".

La voie du zen n'est pas une voie individuelle. On avance ensemble (gyateï). On ne peut réaliser notre voeu de compassion, de "sauver tous les êtres sensibles" (ou plutôt de les aider à se sauver eux-mêmes) si l'on n'est pas soi-même dans le lâcher-prise.
Lors de l'ordination de moine ou de moniale, c'est le sens de devenir "shukke".
Shukke est le renoncement au monde, à sa famille. On fait Sampaï tourné vers sa famille, symboliquement, on l'abandonne pour se consacrer à la Voie.
Mais au-delà, ce qui doit s'opérer, c'est le renoncement même à l'idée que l'on se fait du zen, à une certaine image figée ou dangereusement idéalisée du moine ou de la moniale.

Devenir shukke, en fait, c'est quitter un esprit coagulé.
C'est réaliser cet esprit véritable qui ne demeure sur rien, qui est vaste, attentif, au-delà.

Le "renoncement au monde", dans le zen, ce n'est pas une négation ni une frustration, c'est une CONVERSION DU REGARD.
Alors, tout peut nous être occasion d'éveil, tout est la voie.

Par exemple, lorsque vous êtes amoureux, amoureuse, pourquoi cela serait-il différent de la Voie?

Nous avons tous été amoureux.

Dans la plupart des cas, dans l'évolution actuelle de l'humanité, nous avons pu constater que cette passion tend à finir par se transformer en ennui, en piège ou en tourment. D'ailleurs, on parle de "tomber" amoureux.

On en parle comme d'une chûte, et pourtant l'élan amoureux vous épanouit, vous rayonnez de façon contagieuse, cette élan vous ouvre à la présence à soi donc à l'autre, à la pleine conscience.

Qu'est-ce qui fait que l'amour humain peut-être une occasion de chûte et de tourments, devenir même une prison, ou bien alors aussi une voie de réalisation de l'esprit d'éveil mais aussi - et c'est la même chose - de l'esprit d'amour?...

Par la pratique, à partir de votre posture, vous pouvez le comprendre.

C'est comme un poison qui peut vous rendre malade ou bien vous guérir.

l'amour entre deux êtres peut devenir, entre tentation de "breveter le vivant" et incomplétude, entre jeux de pouvoir et besoin criant de reconnaissance, un enfer, un affrontement, voire, cela arrive, une perte de notre identité, un renoncement à nos aspirations profondes.
Mais - et c'est le même mot en langue française - à l'inverse, il peut constituer aussi une brèche dans notre somnolence, une occasion fabuleuse, magique, d'éveiller en vous des graines latentes. L'amour peut arroser profondément les semences d'Amour au fond de votre âme.

"Bodhichitta", c'est l'esprit d'éveil, mais c'est aussi l'ESPRIT D'AMOUR.

Etre amoureux avec cet accueil, cette ouverture, cette présence forte à l'instant, cette attention du corps, cette rencontre dans la complétude, n'est pas si différent d'actualiser la Voie.
C'est une somptueuse opportunité de pratique, d'être bousculé, de bouleverser nos illusions, nos principes dogmatiques, les conditionnements, la morale même, et d'actualiser l'éveil, la compassion, l'esprit d'amour du Bouddha.

Cet amour-là vous pousse à la fluidité, vous fait prendre conscience de ce qui en vous était rigide, frileux, coagulé, endormi, limité, étroit et vous donne l'énergie de le dépasser. De faire éclater les barrières abstraites, les conceptions, pour devenir réel.
Il est de règle générale que lorsque les conceptions erronées s'effritent, la réalité apparaît.

Egalement, un bruit dans le dojo, une personne qui bouge, qui tousse, qui pête, qui vous dérange, peuvent être intégrés dans notre pratique et devenir complètement un chemin de libération.
Si vous êtes alors attentifs à ce qui surgit dans votre propre esprit, c'est l'occasion de prendre contact avec une colère, une rigidité, pour vous en libérer. Ce qui devient visible perd en force, et de vieux schémas de comportement en résonnance peuvent alors s'effondrer, de vieilles mémoires émotionnelles (liées à d'anciennes blessures) se dissoudre.

Si un dérangement dans votre pratique, mais aussi dans votre vie, survient, vous pouvez observer et mettre en lumière, au lieu d'être emporté et de vous identifier aux "bonnos", aux illusions; mais aussi l'illusion même de ce qui serait bien ou mal, orthodoxe ou hérétique, zen ou pas zen, honorable ou pas, sans vous identifier à l'image que vous vous faites d'être un moine ou un pratiquant du zen, ou à l'image d'un rôle social que vous jouez, et sans interposer cette représentation mentale entre vous et la Réalité.

Devenir shukke, finalement, c'est être libre, dans la fluidité de notre être profond, véritable, non conditionné. C'est choisir de devenir vaste, ouvert à la vie, c'est s'ouvrir à une autre dimension de nous-même, au-delà du subjectif et de l'objectif, au-delà des bonnos et d'une recherche illusoire de perfection, de pureté, au-delà de se perdre dans les phénomènes ou, à l'opposé, de tout vouloir contrôler ou réprimer.

C'est être dans l'accueil de ce qui est. Intime avec soi-même.

Alors, qu'est-ce qui fait que l'amour humain peut devenir un poison, une prison, ou bien un tremplin de Réalisation, un chemin vers soi?...

En fait, pour y répondre, il faut comprendre que le zen ne se joue pas dans une relation binaire, entre subjectif et objectif. Ce n'est pas de l'informatique, ni une partie d'échecs, ce n'est pas réducteur.
Le plus grand Sceau mystérieux du zen est qu'il s'agit en fait d'une relation TERNAIRE.

Au-delà d'une pratique personnelle, limitée, étroite et égoïste, où une part objective observerait sans la réprimer et sans s'y attacher une part subjective, cette relation horizontale objectif/subjectif ouvre en fait à une relation verticale à trois.

Elle ouvre à une contemplation de votre relation à Dieu. De votre rapport à Bouddha, à la Vie, à l'Intelligence Cosmique, peu importe le nom, c'est de toutes façons au-delà des noms, comme la lune est au-delà du doigt qui la désigne.
Elle ouvre à votre nature profonde originelle, à une dimension divine, sacrée, de votre vie.

Alors?...

Je vous souhaite de ne pas "tomber" amoureux, mais que cet amour vous relève, vous bouleverse, vous libère et vous accompagne sur la voie d'un authentique être humain, vous pousse à la fluidité, dans une relation à l'autre sacralisée, sur le chemin des oiseaux, le chemin sans chemin, au-delà, ensemble et en pleine conscience.

Ne vous identifiez pas à vos limites. Soyez le vaste ciel.

Je vous souhaite, "I shin den shin" (de mon âme à ton âme) de vous éveiller à votre vraie dimension, en être humains vrais, concrets, complets, amoureux de la vie, unifiés, dans la pleine conscience.

Vous devez comprendre que, lorsqu'un évènement nous traverse - qu'il s'agisse par exemple d'une perturbation dans votre préoccupation de perfection ou d'un bouleversement de la représentation que l'on a d'une vie sociale conventionnelle - ce n'est jamais autrement que par un phénomène naturel et universel d'AIMANTATION par notre propre âme. Et c'est toujours pour vous proposer une expérimentation dont la finalité est en rapport avec l'Amour.

Tout est, du Bouddha, la conférence silencieuse. ;)